Histoire

Petite histoire de Courvières

La présence humaine à Courvières remonte à la protohistoire. L'exploitation d'une carrière a permis de mettre au jour une grotte renfermant trois haches en bronze de type de NEYRUZ (caractéristique de la Suisse occidentale dans la toute première partie du Bronze Ancien)

L'existence de Courvières est attestée dès le XIIIème siècle. La première mention de notre village apparaît dans les recueils de CHALON en 1250 sous la forme de "CORVIERES". Si l'on se penche sur le nom de notre village, celui-ci a connu bien des modifications. CORNIERES - COIGNIERES - CORVIERE CORVIERES(1250) et COURVIERES(1262). On voit traditionnellement dans les "COURVIERES" des lieux hantés par les corbeaux. Toutefois les hésitations des formes anciennes interdisent la certitude. COURVIERES pouvait être aussi un dérivé de "corne" avec le sens de "champ"

Courvières se trouve situé sur une voie de passage importante, celle qui conduisait de Pontarlier à Salins par Frasne et Boujailles. On comprend l'enjeu que représentait, au Moyen Age le contrôle de cet axe de communications et la lutte d'influence que se sont livrés les seigneurs de la région. Ce sont d'abord les sires de Joux qui imposent leur domination, relayés ensuite, après 1250, par la maison de Chalon.

Au XVIe siècle, la seigneurie de Courvières est encore entre les mains des sires de Joux, qui y disposent de tous les droits de justice. Pourtant à la fin du siècle, apparaissent d'autres titulaires de fiefs, les Watteville en particulier.

La seigneurie de Courvières est ensuite vendue à Claude-François Compagny. En 1685, un nouveau dénombrement de la terre de Courvières est réalisé par Compagny et confirme le transfert de propriété. La fille de Claude-François Compagny, Marie-Gabrielle, épouse (1692) Charles Monnier, seigneur de Mamirolle et de Noironte... qui hérite donc d'Usier et de Courvières à la mort de son beau-Père en 1700.

La terre de Courvières reste en possession de la famille de Monnier jusqu'à la Révolution.

Les guerres, les calamités ont touché notre village. L'épisode le plus dramatique se situe au XVIIème siècle. En 1636, les habitants sont victimes de la peste; c'est d'ailleurs à proximité du cimetière où étaient enterrés les pestiférés qu'a été érigée la petite chapelle de Notre-Dame des Sept Douleurs. La même année ceux qui restent sont victimes de la grêle qui détruit les récoltes. En 1639, la contrée est ravagée par les "Suédois". En 1657, il n'y a plus que 88 habitants. Leur nombre remonte au XIXème siècle; 457 habitants sont recensés en 1826; 496 en 1876 (chiffre qui n'a pas été dépassé depuis.)